Un jour, une photo 23
Pour être celui qui demande à une photo de surtout raconter une histoire, susciter une émotion, au pire accrocher le regard, l'attention, c'est à ne pas comprendre l'idée qui a germé dans la tête du promeneur que j'étais l'autre matin à Sotteville ; en fait, mon idée était de prendre des façades de pavillons banals, anonymes, dans le double but de faire une exégèse sur ces "visages" muets de pierres et de briques pour imaginer la vie que pouvaient mener les occupants, leurs goûts, leurs aspirations, leur statut social, d'après leur maison et son environnement ; je veux aussi reprendre une technique que j'ai appliquée à des objets photographiés dans les vide-greniers en les isolant de leur environnement sur un fond de couleur uni ; je sais qu'un autre photographe le pratique déjà avec des pavillons de la banlieue parisienne. Malheureusement, le quartier où je déambulais ne comportait aucune des bâtissent conformes à mon projet, seule celle-ci constituerait un point de départ, sans plus.
Cette photo et son sujet sont d'une confondante banalité et j'attends que vous m'aidiez à deviner ce qui pourrait se passer d'excitant derrière ces rideaux tristes soigneusement tirés ; la vie semble absente de ce lieu, si ce n'est le petit âne bâté et fleuri qui semble attendre d'improbables visiteurs.
L'inspiration me manque et j'aimerais sincèrement que celles et ceux qui souhaitent dire et/ou faire quelque chose de cette platitude me demandent le fichier afin de le détourner à leur façon et je le publierai à la suite ce qui pourrait au moins faire un joli, sinon surprenant patchwork !